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Irapuato
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Saint Antoine des Hauts Buttés. Nestor du Périgord En 1706, le roi Philippe Ve d'Espagne accorde aux habitants de la forêt la permission de bâtir une chapelle au hameau des Vieux Moulins d'Hargnies …Plus
Saint Antoine des Hauts Buttés.

Nestor du Périgord En 1706, le roi Philippe Ve d'Espagne accorde aux habitants de la forêt la permission de bâtir une chapelle au hameau des Vieux Moulins d'Hargnies sous le vocable de saint Antoine de Padoue, saint très honoré au Portugal et en Espagne. En 1769, revenus sous le royaume de France, et se heurtant à la vive résistance des gens de Monthermé3, les habitants des Hauts-Buttés demandent l'autorisation au roi Louis XVIe de construire une chapelle plus proche de leur domicile. L'autorisation est accordée le 7 juillet 1778, l'édifice est érigé en 1778, l'ancien situé aux Vieux Moulins d'Hargnies est abandonné.

En 1822, lorsque le diocèse de Reims est reconstitué, il lui est défini un territoire considérable qui inclut la partie septentrionale des Ardennes. L'église est restaurée et agrandie au frais des habitants4. Le 20 septembre 1852, la paroisse des Hauts-Buttés est créée par le cardinal Gousset, archevêque de Reims. Cette paroisse regroupe les trois hameaux des Hauts-Buttés, Six Chênons et Vieux Moulins dont la population comporte à l'époque environ 330 habitants5.

Les curés se succèdent, ne restant en place que peu de temps jusqu'en 1868, année où la charge est prise par un curé de 27 ans, l'abbé Justin Joseph Wimet6, qui y restera jusqu'en 19027. En arrivant aux Hauts-Buttés, il trouve comme église paroissiale la modeste chapelle restaurée en 1822, qui menace ruine. Il sollicite des artisans pour évaluer les travaux, mais ceux-ci craignent de provoquer l'effondrement de l'édifice en place. L'abbé Wimet décide alors de reconstruire une église plus adaptée à l'accueil de ses paroissiens. Il crée une structure pour recueillir les dons, et sollicite les habitants de la vallée de la Meuse, paysans et ouvriers mais aussi le patronat dans une période où les entreprises de métallurgie se développent rapidement. Il sollicite également les finances publiques. Il obtient 8 000 francs de la commune de Monthermé, 10 000 de l’État, et 16 000 de dons de fidèles. Ces 34 000 francs de l'époque permettent de financer le projet. La première pierre est posée le 19 septembre 1874. Les artisans de Monthermé, maçons, charpentiers, ardoisiers, etc., participent aux travaux ainsi que les Badré, tailleurs de pierres des Hautes-Rivières8. le maître-autel en bois est sculpté par les frères Aubry de Gespunsart9. L'architecte est Jean-Baptiste Couty, de Sedan. L'ensemble est très simple. De 1874 à 1877, la construction s'élève et remplace les deux chapelles détruites. Elle est consacrée le 15 mai 1877 par Monseigneur Langénieux, archevêque de Reims8.
L'abbé Wimet fixe comme date de pèlerinage, le 13 juin, jour de fête du franciscain. L'initiative rencontre un écho inattendu. Il complète en 1883 de neuvaine (des visites et prières sur neuf mardis), et met en place une confrérie. Le 21 mars 1885, le pape Léon XIII accorde une indulgence plénière à gagner par les pèlerins qui visitent l'église et y prie aux intentions du Pontife, le 13 juin. L'indulgence peut également se gagner le 2 août, anniversaire de la consécration de la Portioncule, petite église d'Assise en Ombrie. Il instaure ainsi une deuxième date de pèlerinage11.

À l'autre extrémité du territoire national, le cardinal Pie, évêque de Poitiers, offre à l'église des Hauts-Buttés une relique de saint Antoine de Padoue (une côte) que vient remettre sur place, le 2 août 1894, son secrétaire particulier, l'abbé Fossin, originaire des Hauts-Buttés, accompagné de l'abbé d'Igny et des évêques de Namur, Monseigneur Decrolière, et de Tournai, Monseigneur du Rousseaux. Cette relique renforce encore l'importance du lieu pour les pèlerins. L'abbé Fossin donne également le châsse et le reliquaire de saint Florent à la modeste église ardennaise11.

Le nombre de pèlerins par an, hors année exceptionnelle, est estimé à environ 6 00012. L'affluence pose le problème de l'accueil sur place compte tenu des moyens de transports à la fin du XIXe siècle. L'abbé Wimet crée sur place un établissement ayant un rôle d’hôtellerie, durant les pèlerinages, et remplissant également un rôle d'hospice pour vieillard à longueur d'année, l'hôtel finançant l'hospice. Il ne subsiste aujourd'hui qu'une maison de retraite un peu au-dessus de l'église11.
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Saint Antoine des Hauts Buttés.
Irapuato
Tina 13
😇
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Turenne 👏 👍 MERCI
Turenne
J'aime d'autant plus que j'y suis allée en pèlerinage .